Juillet et août, nos deux mois de période estivale durant lesquels la vie s’anime et pour beaucoup, le travail s’oublie. Mais malins comme des singes, libres de toute responsabilités en rapport avec le fait d’avoir des enfants, Marcel et moi avons décidé de profiter du temps idéal pour aller au Futuroscope… la veille des vacances scolaires, un jeudi.

Ce parc d’attraction tourné vers le futur est situé tout près de Poitiers, à deux heures de chez nous. La première fois que je l’avais découvert, c’était à l’occasion d’un voyage de classe de fin d’année, alors que j’étais en primaire (une Daphnée valide de huit ans, sage et bavarde).

Des années plus tard, un fauteuil en plus

Depuis mon accident, je m’y suis rendue deux fois. Une en compagnie de l’une de mes amies (que nous appellerons Ginette, je fais ce que je veux), et une autre il y a quelques semaines avec Marcel donc. Je le précise parce que ça a son importance.

Une importance que j’ai presque envie de qualifier de détail, ce qui est un paradoxe évident, alors même que ça n’en est pas un (de détail, pas de paradoxe : suivez un peu !)

Mais attendez, je vais trop vite. Commençons par le commencement : la prise d’informations. Imaginez, vous avez entendu parler de cet endroit plutôt sympa et vous êtes en fauteuil, dirigeons-nous vers le site internet. Dans l’onglet « Infos pratiques » partie « Conseils de visite », des articles concernant l’accessibilité en-veux-tu-en-voilà ! Le parking PMR, l’accessibilité des attractions, celles des hôtels, les tarifs spéciaux… Tout est là pour préparer sa folle journée (ou son fou séjour) sereinement.

C’est parti, feuille de test en tête !

Arrivé sur place, le parking remplit ses promesses et, à l’entrée du parc, nous sommes tout de suite dirigés vers « Le point infos ». Là, nous est remis avec bienveillance et bonne humeur (vraiment) un plan sur lequel les indications sont parfaitement appropriées : des sigles et des tableaux qui indiquent pour chaque attraction si elle est ok en fauteuil, ok avec un handicap visuel ou auditif, ok enceinte, ok pour les enfants selon leurs tailles… Personne ne part à l’aventure sans savoir où il va au Futuroscope. Des sigles PSH (Personnes en Situation de Handicap) sont partout, dynamiques, indiquant les allées et les files qui conviennent.

Lorsqu’il s’agit de faire des attractions, les questions sont posées simplement : « Êtes-vous transférable ? » (avec le « comment ? » au besoin) et directement à moi, non à mon « accompagnant ». Aucune pression, aucune impression de déranger, la machine est huilée et tout paraît aller de soi. C’est très reposant, et bien mieux pour profiter à 100% !

Futuroscope accessibilité

Revenons cependant à la différence entre la journée avec Ginette et celle ave Marcel. La perfection n’existant pas et Ginette n’étant pas dans la capacité de me porter (ce que de toute façon je refuserais !) il y a eu quelques attractions dans lesquelles les fauteuils de cinéma dynamique étaient vraiment trop haut pour que je m’y hisse seule. Pour des soucis d’assurance en cas de problème, le personnel du Futuroscope n’aurait pas intérêt à me « prendre en charge » eux-mêmes, ce qui est compréhensible évidemment. Ainsi j’ai eu le loisir de faire moins de choses cette fois-là que la dernière.

Futuroscope PMR, deuxième round

La dernière, avec Marcel donc, ça a été différent. Déjà parce que j’ai gagné en autonomie (l’habitude voyez-vous), ensuite parce que Marcel est mon compagnon. J’accepte volontiers qu’il me porte « en princesse » pour me poser dans un wagon d’attraction si c’est nécessaire pour que je puisse la faire, je m’en sens parfois même un peu fière (quel homme !). En mettant donc de côté « Futuropolis », la partie du parc destinée aux enfants, il y a 18 attractions dont seulement 3 ne sont pas adaptées en fauteuil. Nous en avons fait 14 (une qui était accessible ne nous intéressait pas), en plus des deux restaurants dans lesquels nous avons mangé.

Futuroscope : file attraction accessible PSH (Personnes en situation de handicap)

Pour une fois, je n’ai pas eu non plus à m’inquiéter des aléas de ma vessie : il y avait des toilettes partout, toutes accessibles, toutes avec une cabine PMR. Quand je vous disais que nous avions été malins comme des singes en allant au Futuroscope la veille des vacances scolaires, c’est que malgré le fait d’y être allés en juillet, il y avait moins de monde qu’à l’accoutumée !

L’heure du bilan !

Le Futuroscope a pour but de nous emmener dans l’avenir et en ce qui me concerne, si c’est ça l’avenir, alors je signe ! Ajoutez à cela le peu de visiteurs, le temps au beau fixe et un personnel ultra sympa et serviable dans un parc à dimensions humaines (beaucoup moins grand que l’Astérix ou le Disney) : je ne peux qu’encourager les gens à y aller !

PS : Je n’avais jamais croisé autant d’handis en une journée qui soient chacun là, comme moi, à titre individuel avec amis et/ou famille… comme des visiteurs lambda au final !

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