Il y a plusieurs mois de cela, mon Monsieur et moi-même étions à la recherche d’une maison pour y installer notre bonheur envahissant (rien que ça.) Nous avons donc eu à faire à pas mal d’agents immobiliers et certains se sont avérés… plutôt lents à la détente !

Il faut dire aussi que le marché de l’immobilier bouge beaucoup, que moi je suis plus proche d’une pile électrique que d’une batterie en fin de vie, aussi m’attendais-je à ce qu’en face, ça suive. Depuis nous avons trouvé notre chez nous, nous y avons même entamé les travaux, et les professionnelles qui nous a fait acquérir ce bel avenir suivaient effectivement le rythme auquel je m’attendais. Menée de mains de maîtres par trois femmes, l’efficacité et l’écoute de nos besoins ont été de mise au sein de cette agence dynamique. Pif paf pouf, en moins de temps qu’il n’en faut pour dire ouf, l’affaire était sur les rails et aujourd’hui cette période de recherches nous semblerait presque lointaine.

Pendant que nous avançons, d’autres hibernent… en été !

Or voilà qu’en début du mois, je reçois un mail d’un agent que nous avions contacté six mois plus tôt qui m’annonce avec fierté avoir déniché la perle rare qui conviendrait à notre projet. Un retard comme ça, pour moi ça devient un oubli ! J’avoue ne pas y avoir accordé de ce fait la moindre attention : mail dans corbeille, sans même avoir jeté un œil sur la soi-disant annonce du siècle.

Et voilà. Billet d’humeur terminé (non). Oui, il aurait pu ne jamais y avoir de suite, et j’aurais pu ne jamais écrire cet article MAIS si les lignes continuent de filer, c’est bien parce qu’il y en a eu une, de suite, que voici.

Ce soir donc, je rentrais du travail et après avoir posé mes affaires et goûté (parce que oui, j’ai 29 ans et je goûte PARCE QUE JE CONNAIS LES VRAIES VALEURS DE LA VIE) je jette un œil sur ma boîte de réception (ça fait deux fois que je jette un œil en quelques paragraphes, je vais devoir terminer ce billet à l’aveugle…) et là que vois-je ? Un autre message, d’un autre agent immobilier, qui lui aussi souhaite me vendre la maison dont je n’osais rêver ?

Cette fois, le temps que j’ai devant moi et ma curiosité certaine me poussent à tout de même aller voir ce bien à côté duquel je vais passer d’en voir choisi un autre avant. 

L’idéal… à quelques minuscules détails près !

« Belle maison de 84, implantée dans un environnement très verdoyant, hyper calme, composée en rez-de-jardin… » Ah ! Déjà quand il est précisé qu’il y a une pièce en rez-de-jardin, c’est qu’il y en a une qui probablement ne l’est pas… Me proposerait-on une maison avec plusieurs niveaux ?… « d’une entrée dans la pièce principale de 75m² environ comprenant salle à manger, salon avec cheminée, cuisine aménagée avec îlot central, d’une buanderie avec accès garage, de deux chambres avec placards intégrés, d’une salle de bain avec douche, d’une pièce palière faisant office de bureau et permettant l’accès à l’étage » Et voilà, un étage : inutile de lire la suite.

Qui, je vous le demande, QUI ? accepterait d’acheter et de vivre dans une maison dont toutes les pièces ne lui sont pas possible d’accès ? Non mais à quel moment exactement le gars s’est dit « Tiens, elle est en fauteuil, elle ne pourra probablement jamais aller à l’étage d’un lieu qu’elle devra pourtant nommer « chez elle », mais franchement, c’est THE maison qu’il lui faut. Elle ne trouvera jamais mieux, c’est sûr ! »

On pourrait presque en faire un vieil épisode d’ « Avez-vous déjà vu ? » par Alain Chabat. Ou une pub qui finisse par le fameux « Vous trouvez ça absurde ?… Nous aussi ! »

Être poussé.e à devenir désagréable

Parfois les gens me fatiguent. Parce que parfois les excuses du manque d’information, de la méconnaissance de la situation ou de la difficulté liée à la diversité des handicaps ne fonctionnent pas. Parce qu’avant tout cela, il y a une chose assez efficace qui permet de faire un premier tri mais dont visiblement tout le monde n’est pas pourvu, c’est le bon sens.

Alors je sais ce que vous serez tenté de me dire « oui mais vous étiez dans une base de données, c’était juste un mail envoyé aussi à d’autres, et puis il n’avait peut-être pas noté que, ou c’était le stagiaire qui, ou… » Et vous aurez peut-être raison. Cependant le manque de bon sens dont je vous parle ici, certains en ont fait la preuve en direct, face à moi. 

jeune femme handicapée devant escalier, accessibilité, inclusion

« Dites, dans vos recherches de maison… vous pouvez prendre avec un étage si le rez-de-chaussée est bien adapté et qu’il y a une chambre en bas avec une salle d’eau, c’est pas grave non ? L’étage sera pour Monsieur [ahah] ! »

Alors non, effectivement dans ces cas-là je ne suis pas sympa : parce qu’à question ou suggestion idiote… réponse polie mais adaptée à un.e idiot.e. C’est tout.

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