La voiture c’est bien, nous sommes d’accord (surtout la mienne en plus !) mais quand on parle de transports, nombreuses sont les options qui s’offrent à nous. Seulement quand on est handi avons-nous le même panel ? Comment ça se passe en train, en car ou en bus, je vous raconte tout !

Le bus de ville

J’ai toujours détesté prendre le bus. Ado, je préférais encore marcher l’heure entière qui me séparait de la maison pour rentrer que de subir les dix minutes de ce qui me semblait être de la torture, au milieu de gens bien trop proches que je ne connaissais même pas (à quinze ans j’étais un peu sauvage). Bizarrement, cette espèce de malaise à prendre ce transport en commun continue de me coller à la peau alors que j’ai aujourd’hui bien grandi, suis plus tolérante et sociable je l’espère. Ainsi donc, j’évite de le prendre et y arrive plutôt bien. Un jour cependant, avant que je n’ai Citrouille, je dû faire face à mon appréhension et m’installa donc à un arrêt de bus, carte handi (pour payer ma place moins chère) en main. Le véhicule arrive, je fais un signe, il s’arrête, et le conducteur m’explique alors qu’il a bien de quoi me faire monter dans le bus mais que le matériel étant neuf, il n’a pas encore appris à s’en servir et n’a donc pas le droit de l’utiliser. Ah. Remballez votre carte, votre fierté, et rentrez chez vous madame. Comprenez que, vexée, je n’ai plus jamais essayé… en France du moins !

Car à New York, le bus c’était quand même bien pratique, et nous l’avons pris quelques fois. Les chauffeurs étaient toujours très attentionnés, savaient ce qu’ils avaient à faire (descendre la petite rampe pour que je puisse monter, m’indiquer la place réservée, mettre des attaches de sécurité au fauteuil) et pour la plupart, refusaient que l’amie avec laquelle j’étais et moi payions le moindre dollar.

Le jour et la nuit entre deux pays modernes !

Le car

À New York toujours, nous logions dans un hôtel en périphérie de la grande ville. Nous étions donc obligées de prendre le car tous les matins, qui nous emmenait en plein Broadway. Et là il y eut des moments drôles, des moments agaçants, des moments d’impatience, bref pas de risque de routine là-bas ! Pourquoi ? Parce que ça fait des années que les véhicules ont été adaptés. Ce qui est génial. Ou presque. Parce que visiblement ils n’étaient pas utilisés tous les quatre matins ces équipements en question. Donc entre ceux qui ne fonctionnaient plus, ceux qui fonctionnaient qu’à moitié et ceux dont les chauffeurs n’avaient jamais eu l’occasion de se servir… C’était pas évident !

On voit que ce n’est plus tout jeune tout jeune…

En France, ces aménagements sont plus récents donc au moins sont-ils en état de marche mais là encore comme pour les bus, beaucoup de chauffeurs n’apprennent pas à s’en servir et se retrouvent un peu bêtes quand un handi demande à monter dans leur véhicule.

Le train

Valide, prendre le train ne me dérangeait pas. L’envie me prenait d’aller voir TrucMuche à Pétaouchnoque, je me pointais à la gare avec mon sac, prenais un billet et c’était parti. Handi, la logistique n’est pas la même car déjà, il y en a une ! Si je veux aller d’un point A à un point B par ce moyen de locomotion, je dois vérifier que les gares que je convoite sont bien accessibles et proposent des services d’aide aux personnes en situation de handicap, pour me faire descendre du wagon ou pour récupérer mes bagages.

Si la gare est ok, encore faut-il que le train soit lui aussi équipé ! Si c’est le cas, banco, je prends mon billet. Mais attention, pas pour demain, car pour pouvoir bénéficier d’une aide, il faut que je prévienne suffisamment tôt, comme lorsque je prends l’avion. Et suffisamment tôt pour la SNCF par exemple, c’est 48h en avance. Pas de place pour la folie ou l’imprévu. Sans compter que le jour J, il faut se présenter très (très) en avance, attendre que des agents viennent donner un coup de main, sortent le « monte-charge » qui permet de m’élever au niveau de l’entrée du train, et rebelote dans l’autre sens une fois arrivée à destination. C’est bien mais c’est long.

Dois-je vraiment conclure cet article en disant que tout cela a beau avoir le mérite d’exister et pouvoir dépanner, qu’on n’en est pas encore à quelque chose de bien fonctionnel et que quoi qu’il arrive, je préfère ma Citrouille à la corvée des transports en commun ? Non, mais continuons de croire à l’évolution, à l’inclusion et un jour peut-être, à la normalité !

Et surtout que jamais rien ne vous empêche d’aller où vous souhaitez aller ! 

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