J’ai commencé un nouveau travail. Dans une structure. Avec une responsable hiérarchique et des collègues. Des horaires aussi. Ma vie de freelance totalement indépendante me plaisait, mais j’avais besoin de cette nouvelle étape un peu plus structurée. Un chemin est souvent plus agréable à suivre quand il est un peu balisé, surtout pour une personne qui se disperse aussi facilement que – OH UN PAPILLON ! – Vous voyez l’idée ?

Rencontres et considérations matérielles

Mais qui dit prise de poste en structure dit… [roulements de tambours] passage obligatoire avec le médecin du travail ! Bon, comme je suis un nouvel élément avec une situation particulière, j’ai eu le droit à non pas une, mais deux visites avec ledit médecin.

  • La première sur place pour vérifier que tout est – ou a été – bien adapté pour moi.
  • Votre écran est à la bonne hauteur ?
  • Ah bien oui, il est encore mieux positionné que celui que j’ai chez moi et sur lequel je passe pourtant des heures…
  • Il n’y a pas de barre de relevage dans les toilettes, vous voulez qu’on en rajoute une ?
  • Si vous souhaitez faire un effet de style oui, mais autrement en ce qui me concerne ça ne me servira à rien !
  • Vous passez bien toutes les portes, vous atteignez tout ce dont vous avez besoin ?
  • Sans souci notable, les sonnettes ont été abaissées juste avant que j’arrive exprès.

femme en fauteuil à un bureau

Le second rendez-vous s’est fait directement dans le cabinet du médecin, pour parler de ma situation médicale et de mon train de vie, se faire une idée de mon quotidien pour s’assurer que mon poste est bien compatible. J’ai failli louper cette visite-ci et je suis arrivée un quart d’heure en retard…

  • Je suis désolée ça n’est vraiment pas dans mes habitudes…
  • Non non ne vous excusez pas, ça n’est pas de votre faute vous n’y pouvez rien…
  • Et bien si, je vous avais complètement oublié donc c’est quand même un peu de ma faute.

Oui parce qu’il est vrai que ce jour-là, qu’il pense que mon fauteuil était à l’origine de mon retard et m’en excuse donc automatiquement m’a arrangée, je ne vais pas vous mentir. Cela dit… Le pauvre Albert n’est pas toujours fautif (il ne l’est même pas si souvent que ça !)

Questions usées et dialogue à (presque) trois

Mais passons, après le topo incontournable de mon accident, mes séquelles, mes capacités actuelles, mon autonomie, blababla… Sont venues les questions un peu plus personnelles, de ces questions bateaux que l’on entend si souvent : de un en étant handi, de deux une femme, de trois à l’aube de la trentaine ! Et cette petite voix dans ma tête qui aurait tant voulu répondre n’importe quoi !

  • Vous êtes en couple ?
  • [De temps en temps] Oui.
  • Mariés ? Pacsés ? Vous vivez ensemble ?
  • [En concubinage les jours pairs et en libertinage les jours impairs] Nous vivons ensemble.
  • Il est handicapé lui aussi ?
  • [Et votre femme, elle est médecin et elle fait un mètre cinquante comme vous ?] Non du tout…
  • Vous voulez des enfants ?
  • [Quand j’aurai un congélateur assez grand] Oui.
  • Vous pensez rester dans cette ville ?
  • [Non, c’est pour ça que j’y ai pris un poste] Pour l’instant je suis bien partie pour oui.

 

BREF. Je suis passée devant le médecin du travail.

Bon en vrai, je taquine je taquine, mais il était sympa ce médecin. Pas toujours très adroit, mais sympa. Et bienveillant. C’est souvent plus facile de se moquer gentiment des choses qui se passent sans encombre. J’ai beaucoup de chance d’être si bien tombée, je l’en remercie 😊

 

 

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